Un si grand soleil - Marie-Gaëlle Cals se confie sur le couple de Florent et Cécile : "C’est une comédie romantique !"

 Veuve depuis la mort de Christophe (Hubert Benhamdine), la juge Cécile Alphand est en train de tomber sous le charme de l’avocat Florent Graçay (Fabrice Deville). Son interprète, l’actrice Marie-Gaëlle Cals, a accepté de se confier à Nongnghiepqueta.site sur la nouvelle histoire de son personnage d'Un si grand soleil (France 3).



La juge Cécile Alphand retrouve l’amour après une période difficile…


Elle a en effet pris cher (rires) ! En très peu de temps, elle a appris que son mari était un tueur en série et il s’est ensuite suicidé. Elle a, je pense, gardé beaucoup de choses à l’intérieur d’elle pour être présente pour Achille, son fils adoptif. Il a été son garde-fou bien malgré lui. Elle a tenu pour lui, même si elle a été traversée par énormément d’émotions. Avec Florent, c’est vraiment le moment présent. Une rencontre, une reconstitution… Elle ne l’avait jamais regardé et la vie fait qu’il y a ce petit moment cocasse où il change une roue. Là, il se passe quelque chose et elle suit son désir de l’instant qui va se transformer en relation. Elle n’est pas forcément sérieuse au départ puisque Cécile fait à chaque fois 20 pas en avant et 40 en arrière sous prétexte de s'occuper de son fils. Mais je pense aussi qu’elle se met une barrière car elle ne peut pas s'avouer qu'elle a des sentiments et qu’il lui plait tout simplement. Je pense qu'ils vont être surpris tous les deux de la tournure des événements. A mon sens, Cécile a vraiment besoin d'une respiration. Ce couple, c’est un appel de la vie qu'elle prend au vol, tout simplement.


Est-ce l’occasion de changer l’image un peu lisse de Cécile ?


Je ne sais pas ce qui a été gardé au montage mais je me suis effectivement terriblement amusée à jouer certaines scènes ! J’ai tout de suite adhéré au côté beaucoup plus comédie et l’histoire est bien amenée. J'espère vraiment qu'on va garder ce tempo-là, plutôt que refaire quelque chose de classique. Avec Fabrice, on n'a pas du tout envie que nos personnages fassent la cuisine ou soient dans des scènes de la vie hyper quotidienne. On veut garder quelque chose d'assez cocasse. Et en même temps, je pense que c'est touchant parce qu'ils ont des difficultés, j'allais dire, d'adultes. Lui, son histoire est terminée. Il se retrouve à un tournant de sa vie. Mon personnage, n'en parlons pas ! Et malgré ces difficultés, il y a des rencontres, la manière de gérer un beau-fils, la rencontre avec la personne que l’on voit et notre enfant… Autant de choses véritables et véridiques. Pas mal de personnes pourront se retrouver dans cette histoire. 


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C’est très comédie romantique !


C’est exactement ça (rires) ! En lisant le scénario, j’ai été étonnée qu’elle refasse déjà sa vie mais il y a, en même temps, une continuité avec nos personnages. On ne voyait pas beaucoup Cécile dans sa vie. C’est finalement comme s’il y avait un nouveau scénario qui m’attendait. Cécile a une fonction froide et dure. Et petit à petit, elle est traversée par tous ces sentiments-là… Je vais en profiter pour mettre de la vie, pour m’amuser. J’avais vraiment envie de ça.


Quelles valeurs souhaitez-vous transmettre à travers votre personnage ? 


C'est toujours intéressant de raconter aussi l'humanité de ces personnages, comme l'a fait, par exemple, Hubert dans le rôle du Fleuriste. Il y avait quelque chose d'assez contradictoire entre cette violence inouïe de passer à l'acte, de supprimer des vies, et en même temps ce désir de justice - évidemment sous couvert de folie. C'est toujours intéressant de raconter l'humanité d'un personnage. En tout cas, de laisser transpercer ça dans tout ce qui nous est donné. Parfois, c'est un peu "Passe-moi le sel". On ne peut pas, non plus, dévoiler ces choses-là à chaque scène. 


Avez-vous, vous aussi été surprise par ce choix des scénaristes ?


On ne les voyait pas ensemble et on a aussi été surpris. Mais en même temps, ça fonctionne bien. J’ai l’impression que c’est un couple parti pour durer si on inspire les auteurs. Moi, je m’amuse beaucoup avec Fabrice Deville. C’est léger, sans prise de tête. On se marre pas mal ! Cette direction-là m’anime beaucoup. J’ai retrouvé ce pourquoi j’ai voulu faire ce métier. J’ai envie de tourner de la pure comédie maintenant. 


De quels projets rêvez-vous actuellement ? 


J'aimerais bien une belle histoire, un beau parcours de femme un petit peu ancré dans la réalité parce que tout de suite, ça parle, c'est beaucoup plus universel. Et un projet teinté de comédie, avec un personnage qui peut avoir ses maladresses... À partir du moment où on arrive, nous comédiens, à faire un peu péter les verrous, à être libres, on peut rendre n'importe quelle scène beaucoup plus vivante et beaucoup plus riche. Mais c'est vrai que là, j'ai très envie de comédie parce que c'est agréable. J’ai joué une fois une pièce comique et faire rire toute une salle, c’est un bonheur ! Faire passer des émotions et bouleverser les gens, c’est très riche. Mais le rire, ça rassemble. Et on en a vraiment besoin.


Vous avez reçu des propositions de pièces ? 


Oui, j'ai eu des propositions. Mais il y a un temps pour tout. Et pour l'instant, c'est très bien comme ça. Et je serais ravie à un moment donné de pouvoir reprendre la scène.  


Le rythme de tournage d’Un si grand soleil est très intense. Comment tenez-vous ? 


J’aime faire mon métier. Et il y a des moments et des scènes beaucoup plus palpitants. Suivre un personnage sur la longueur, le défendre, le faire évoluer est une vraie chance ! Et je trouve que le personnage de Cécile va dans une direction qui me convient bien ! 


Appréhendez-vous la réaction du public au couple Florent/Cécile ?


Pas du tout. Le travail est fait et on verra bien ce qui se passe. Je ne veux plux revenir en arrière et j’ai confiance. Quand je rencontre les téléspectateurs, il y a une telle bienveillance !


Passer derrière la caméra, pour écrire par exemple, ça vous tenterait ?


Oui ! J’ai sans cesse des idées et le besoin de m’exprimer à l’écrit mais je ne sais pas si le jour viendra. Je me sens profondément interprète mais j’ai cette envie-là. J’ai des choses déjà dans mon tiroir. Mais on verra…


Et écrire un roman ?


Exactement, c’est marrant que vous me disiez ça (rires) ! Pour moi, le rythme de l’écriture est tellement différent de celui d’un tournage, surtout en studio avec des gros volumes de scènes à fourni. L’énergie n’est pas du tout la même. Pour écrire, il faut pour moi être au calme, avoir une rigueur et une vraie discipline sur la longueur peu compatible avec un tournage. Et il faut qu’un sujet s’impose. Moi, j’écris avec la nécessité de dire des choses. Mais pour l'instant, je ne suis pas allée au bout.  

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