Sarah Fitri se confie sur le rythme intense d’Ici tout commence : "En quittant la série, mon corps m’a lâchée !" (EXCLU)

 Visage incontournable d’Ici tout commence à partir de 2020, Sarah Fitri a quitté la série quotidienne de TF1 en 2022. Alors que son personnage de Marta vient de mourir dans la série, la pétillante comédienne a accepté de revenir pour Nongnghiepqueta.site sur son parcours, le rythme intense d’ITC et ses projets pour la suite de sa carrière. Interview.



Il paraît que vous avez fait des études de marketing avant de devenir actrice !.


Sarah Fitri : Oui, j’ai fait un bachelor (une licence) en école de commerce après le bac. Je pense que j’ai fait des études pour faire plaisir à mes parents. Le commerce, ça me paraissait sympa, j’allais pouvoir échanger avec les gens. Après mes études, j’ai géré pendant un an une boutique à Saint-Tropez, mais j’en ai eu marre. J’avais un travail dans un super cadre mais j’étais malheureuse. Je me suis demandé ce que je voulais faire de ma vie. J’ai toujours voulu être comédienne mais je n’avais jamais osé me l’avouer. Je n’avais pas l’impression d’être légitime pour ce métier car je ne venais pas d’une famille d’artistes. J’avais un peu peur, notamment de la réaction de mes parents. Mais mon envie devenait viscérale. J’ai pris mes affaires et je suis rentrée à Lyon m’inscrire dans une école de théâtre. Au départ, je ne l’ai même pas dit à mes parents et j'allais en cours en cachette ! Et un jour à table, je leur ai dit que j’avais quelque chose à leur annoncer. Ils m’ont regardée en me demandant ce qui se passait dans ma tête pour faire du théâtre alors que j’avais payé une école de commerce ! 


Le milieu de la comédie est quand même particulièrement difficile… 


Oui car il n’y a rien de certain. Par moments, vous bossez beaucoup, et parfois pas du tout et vous ne savez pas jusqu’à quand. C’est ce qui est vraiment compliqué mentalement et financièrement. 


Vous êtes-vous préparée à cet aspect un peu particulier du métier ? 


Oui, après Ici tout commence... et même pendant la série. Lorsque j’ai su que je partais, je me suis dit que j’allais retourner dans la vraie vie. Ici tout commence, c’est une bulle en fait. On est vraiment dans un autre monde et je savais que la suite allait être différente. Je devais m’y préparer même si on ne l’est jamais complètement. Franchement, le contre-coup a été terrible ! Du jour au lendemain, tu ne tournes plus comme avant. Avec Ici tout commence, on sait chaque mois quand on tourne. Là, il fallait se réadapter, être de nouveau dans l’attente, dans les castings. Ce n’était vraiment pas évident et je ne suis pas la seule de la série à avoir vécu ça. Les premières semaines étaient vraiment compliquées, mais ça a fini par s’arranger. Dieu merci, j’ai eu d’autres projets derrière.


Pour avoir eu la chance de visiter le Château de Calvières qui accueille le tournage à Saint-Laurent d’Aigouze, on se sent effectivement un peu comme dans un cocon ! 


Oui ! Et lorsqu’on est là-bas, on habite même dans le village. Tout se passe là-bas ! Mais c’était vraiment une très belle expérience.


Sarah Fitri cash sur l'étiquette "serie quotidienne" à cause d'Ici tout commence

Dans un entretien accordé à Nongnghiepqueta.site en septembre dernier, Mikaël Mittelstadt affirmait qu’en "sortant du bercail, il a eu peur d’être labellisé acteur de série quotidienne". Il racontait d’ailleurs avoir eu des commentaires à ce sujet lors de certains castings. Avez-vous vécu la même chose ?


Oui. Lors de certains castings, il y a des réflexions comme : "Ah, tu joues là-dedans ?". Certains sont très condescendants. Mais une série quotidienne, c’est un vrai boulot ! Je pense même qu’il est plus simple de tourner pour le cinéma que pour une telle série. Je le sais même, car j’ai fait les deux. Au cinéma, tu as une scène, parfois deux, à tourner dans la journée alors que ça peut aller jusqu’à sept dans une quotidienne. Tu enchaînes ! Et tu ne cesses d’apprendre des textes !   


Comment se sent-on quand on quitte une telle série ? Epuisée ? 


Après mon départ, j’ai eu un problème à l’œil. Je pense que mon corps m’a vraiment lâchée. Quand on est dans la série, on ne se rend pas compte de la fatigue. Les premières semaines après la fin d’ITC, je n’ai fait que dormir ! J’adore dormir, mais là ça a été terrible ! J’ai fait un coma et ça m’a fait du bien (rires) ! Ce n’est qu’après qu’on se rend compte que tout était trop et que c’était très chargé. Mais je ne me plains pas, on avait quand même la belle vie dans la série !


Vous avez joué une patiente d’un institut psychiatrique dans la série Mental (France.TV Slash), une militante anti-raciste dans La Fièvre (Canal+), une héroïne de série quotidienne dans ITC… Vous n’avez pas choisi la facilité pour votre début de carrière !


Pour La Fièvre, le personnage n’était pas difficile, mais le sujet oui. Dans mes textes à apprendre, il y avait des termes que je ne connaissais pas du tout et que je n’avais jamais utilisés de ma vie ! Là, il m’a fallu du temps pour l’apprendre. Mental, c’était ma toute première expérience de comédienne.  C’est mon prof en école de théâtre qui m’a conseillé de passer le casting organisé à Lyon. J’avais 11 jours de tournage et j’étais trop contente car je n’avais pas du tout d’expérience ! Il y a par contre aujourd'hui des scènes que je ne peux pas revoir car je me trouve terrible dedans. C’est normal au début. Je jouais une nana un peu dépressive avec son look gothique. Je ne pensais même pas à son côté sombre parce que je me disais juste que j’étais en train de vivre un truc de dingue ! J’aime jouer ce qui est à l’opposé de moi finalement. Dans la vie, je suis très solaire et j’aime rire. Jouer la méchante, la peste ou la connasse, ça me fait tellement de bien ! Je peux me lâcher (rires) ! 


Vous deviez donc être servie avec Marta dans Ici tout commence !


Surtout à la fin, quand elle bascule ! Mais j’ai kiffé !


Si je pouvais vous offrir le rôle de vos rêves, ce serait quoi ? Une tueuse en série complètement barrée ?


Je n’ai jamais pensé à un tel personnage, mais pourquoi pas (rires) ! Ce que j’aimerais vraiment, c’est tourner dans un projet très psychologique, un peu comme le film Gone Girl (de David Fincher) avec un personnage très manipulateur et une vérité qui ne se révèle vraiment qu’à la fin.


Les projets de comédie de Sarah Fitri


Et actuellement, quels sont vos projets ?


Je passe des castings et j'écris. J’ai commencé à écrire des petits sketchs, des blagues qui me font rire et qui me viennent comme ça. J’adore ça même si je ne sais pas si j’aurais le courage d’aller jusqu’au bout et de monter sur scène. Peut-être que j’écrirais juste pour d’autres personnes. Mais j’ai envie de rire et de faire rire.


Réaliser, ça vous tenterait ?


Pas du tout ! J’y ai pensé mais c’est trop de stress, trop de choses à gérer ! Je suis d’une nature très flemmarde donc je ne pourrais jamais réaliser ! Ecrire un scénario et le laisser à un metteur en scène, là oui. Mais réaliser, non, non, non et non. Voilà, je pense que la réponse est claire (rires). 


Vous aimez aussi chanter. Si on vous contacte pour rejoindre Tout pour la lumière, la nouvelle série quotidienne de TF1 et Netflix, vous signez ? 


Si c’est une quotidienne, non. Impossible ! Je ne peux pas maintenant que je sais ce que c’est et le temps que ça va me prendre. J’ai envie d’évoluer professionnellement et personnellement. Si je joue dans une telle série, je n’aurai pas le temps de trouver l’amour, construire ma vie ou faire des enfants. Donc non. Mais je ne suis pas contre le fait de chanter dans un autre projet.


Par exemple dans un divertissement comme la Star Academy ou The Voice ? 


Je suis trop stressée dans la vie pour faire de telles émissions. Attendre les résultats tous les samedis pour savoir si on vote ou pas pour toi… Non, je ne peux pas ! Et je n’aime pas non plus le concept d’être jugé. Mais bravo à ceux qui ont le courage de le faire. Moi, j’adorerais chanter pour un rôle. Peut-être qu’un jour je jouerais Rihanna, je ne sais. J’espère que d’ici là, ma voix sera revenue (Sarah était grippée lors de notre entretien, ndlr) !

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